SOLID, DDD, KISS, YAGNI… Comment choisir les bons principes de développement ?
Pourquoi appliquer les principes SOLID ?
Les principes SOLID sont une référence incontournable pour construire une architecture logicielle maintenable. Ils permettent de structurer le code selon des responsabilités claires, facilitant ainsi les tests, les évolutions et la compréhension du système.
Les principes SOLID aident à écrire un code propre et maintenable. Le S recommande qu’une classe ait une seule responsabilité. Le O veut que le code soit modifiable par extension, pas par modification directe. Le L dit qu’une classe fille doit pouvoir remplacer sa classe mère sans problème. Le I pousse à créer plusieurs petites interfaces plutôt qu’une seule trop grosse. Et le D conseille de dépendre d’abstractions plutôt que de détails concrets.
Il n’existe que 5 principes SOLID, mais de nombreux autres principes gravitent autour (KISS, DRY, YAGNI, etc.) et sont souvent utilisés conjointement dans une logique de Software Craftsmanship.
Les principes SOLID sont au cœur de la démarche Software Craftsmanship : ils ne garantissent pas un bon logiciel à eux seuls, mais ils créent les conditions pour l’améliorer continuellement.
-> Selon IBM (2024), les équipes qui appliquent SOLID rigoureusement observent une réduction moyenne de 35 % des incidents en production.
KISS, DRY, YAGNI : des principes complémentaires simples mais puissants
KISS (Keep It Simple, Stupid)
Le principe KISS nous rappelle une règle essentielle : un bon code est un code simple. Complexifier prématurément nuit à la lisibilité et freine la montée en compétence des nouveaux développeurs. Chez GoMind, on encourage les équipes à écrire du code qui se comprend sans documentation.
DRY (Don’t Repeat Yourself)
DRY vise à éviter les duplications inutiles. Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès d’abstraction, surtout quand cela nuit à la clarté. Refactorer des blocs similaires oui, mais seulement si cela améliore réellement la lisibilité et la maintenance.
YAGNI (You Aren’t Gonna Need It)
YAGNI est un garde-fou contre la sur-ingénierie. Inutile d’anticiper une extension possible si elle n’est pas requise maintenant. Coder pour un besoin hypothétique, c’est souvent coder pour rien. Ce principe est particulièrement utile en phase MVP ou lors de cycles agiles courts.
Conseil GoMind : « Si une règle de conception empêche de livrer de la valeur métier en 48h, elle est probablement mal appliquée. »
DDD : complément ou complexité inutile ?
Le Domain-Driven Design (DDD) est une approche précieuse pour les systèmes complexes. Il incite à structurer l’architecture autour du métier, en créant un vocabulaire commun avec les parties prenantes.
Mais attention : DDD implique une charge mentale et une discipline importantes. Il n’est pas nécessaire dans tous les projets.
Par exemple, pour une application mobile simple, une architecture inspirée DDD peut suffire : on applique les concepts de domaine et de services, sans mettre en place tous les artefacts (agrégats, repo, events…).
Le DDD devient pertinent lorsque :
- Le métier est complexe et changeant ;
- Les équipes sont matures techniquement ;
- Le besoin de modélisation métier est fort.
Comment choisir les bons principes de conception ?
Voici un cadre de décision issu de nos retours terrain :
- Projet court-terme ou MVP : privilégier KISS et YAGNI
- Projet stratégique ou produit long terme : appliquer SOLID et éventuellement DDD
- Équipe junior ou externe : éviter la complexité excessive (même si tentante)
- Projet legacy : se concentrer sur DRY et SRP pour stabiliser avant de refactorer
Il ne s’agit pas de choisir entre “bon” ou “mauvais” principes, mais de les appliquer avec discernement.
FAQ sur les principes de développement
Quels sont les 5 principes SOLID ?
SRP (Responsabilité unique), OCP (Ouvert/fermé), LSP (Substitution de Liskov), ISP (Ségrégation des interfaces), DIP (Inversion des dépendances).
Quand ne pas appliquer le DDD ?
Quand le domaine métier est simple, que l’équipe est en montée en compétence, ou que le projet a une faible complexité métier.
Quelle est la différence entre KISS et YAGNI ?
KISS pousse à la simplicité immédiate. YAGNI encourage à ne pas anticiper des besoins qui ne sont pas encore confirmés.
Faut-il toujours appliquer DRY ?
DRY est utile, mais attention à l’over-engineering. L’important est de ne pas nuire à la clarté du code.
Les principes de conception sont des outils puissants, mais aucun n’est magique. Ils doivent s’adapter à votre contexte technique, humain et produit.
Le Software Craftsmanship nous invite à écrire du code de qualité, mais aussi à faire des choix réfléchis. C’est dans cet équilibre que se trouve la vraie valeur.